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Camara : Nouveau monde

Par Pablo Ordas
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Licencié par le Stade Français en juin après douze ans de bons et loyaux services, il a fait le choix de la Côte Basque pour tourner la page, changer d’air et découvrir un nouvel univers.

«Il n’y a pas de regrets.» La voix posée, Djibril Camara l’assure. Viré du Stade français, son club de cœur, il y a trois mois, il a tourné la page. «Le club ne voulait plus travailler avec moi et a pris cette décision. Derrière, j’ai dû aviser.» Douze ans en Top 14, 4 sélections chez les Bleus : même si l’annonce de son licenciement a été faite à une heure où tous les clubs avaient déjà bouclé leur recrutement - ou presque, son CV a attiré plus d’un œil. Toulon était intéressé. La Rochelle également. C’est pourtant Bayonne qui l’a emporté. À vrai dire, les paroles de Yannick Bru ont su convaincre le natif de Juvisy-sur-Orge (Essonne). Les deux hommes se connaissent puisqu’ils se sont côtoyés en équipe de France, entre 2015 et 2017. «Nous avons eu une certaine relation chez les Bleus qui n’est pas la même qu’aujourd’hui, souligne l’ancien Parisien. Quand j’ai eu Yannick au téléphone, nous n’avons même pas parlé de l’équipe de France ou du passé. Nous avons évoqué le futur et ce que l’on pouvait faire avec l’Aviron.» Bru poursuit : «Il faut que l’on réussisse son adaptation ici. Il a vécu toutes ses années rugby à Paris, c’est donc un dépaysement, un changement de décor important. De ce point de vue, c’est un pari. Après, sur la valeur sportive, ce n’en est pas un. C’est un vrai plus de l’avoir dans nos rangs parce que Djibril est un puncheur qui a un gros caractère et de l’expérience.»

À Bayonne, Camara a retrouvé une ribambelle de garçons de sa génération comme Rouet, Monribot, Barthélémy ou encore Jaulhac. L’intégration fut naturelle, l’adaptation à un nouvel environnement également. Au sujet de Jean-Dauger, l’ailier ne le cache pas. Il n’appréciait pas forcément, lorsqu’il était chez les Soldats roses, les rencontres sur la Côte : «En venant ici, on savait très bien qu’avec leur public de tarés, ça allait être compliqué. La plupart du temps, il y avait une certaine appréhension parce qu’on savait qu’une grosse pression de la part des supporters nous attendait.»

Camara : "Je n’ai rien à prouver à personne"

Très peu utilisé l’an dernier, le joueur d’un mètre quatre-vingt-trois pour quatre-vingt-six kilos désire avant tout retrouver du plaisir sur un terrain. «Et montrer aux mecs qu’ils peuvent compter sur moi. C’est tout ce que j’ai à montrer. Il n’y a pas de revanche, je n’ai rien à prouver à personne.» Le système de jeu bayonnais et l’audace des jeunes trois-quarts devraient l’y aider. Relanceur dans l’âme, il a tout pour s’épanouir au Pays basque. «En Top 14, il va bien falloir jouer, clame-t-il haut et fort. Si nous avons la moindre opportunité, il faudra le faire pour ne pas avoir de regrets à la fin.» Camara n’en avait pas en quittant le Stade français. Il tâchera de ne pas en avoir, non plus, avec l’Aviron.

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