Nevers a usé Carcassonne

Par Sébastien Chabard
  • David Lolohea (Nevers)
    David Lolohea (Nevers) Icon Sport - Dave Winter
Publié le Mis à jour
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D’abord crispé et poussif, Nevers a remporté une victoire bonifiée face à Carcassonne (34-12) grâce à une seconde période à sens unique. Les Usonistes reprennent la cinquième place à Biarritz.

Le match


 

Manifestement tendus après leur pâle sortie columérine, les Neversois livrent une première période brouillonne, barbouillée d’approximations et de maladresses. Les Carcassonnais s’appuient sur leur conquête solide pour ouvrir le score (3-0, 14e). L’Uson réplique par un essai en coin de son ailier Lucas Blanc, récompensant une pénaltouche parfaitement négociée par Derrieux et Jaminet.

Ce sera le seul éclat neversois dans 40 minutes ternes. Solides en défense et pragmatiques dans leur jeu au pied, les Audois pressent les Usonistes dans leur camp et récoltent deux pénalités qui les maintiennent au contact (10-9 à la mi-temps).

La seconde période est d’une tout autre teneur. Grâce à la domination du pack neversois, qui de ballon porté en mêlée conquérante étouffe son adversaire. Une première série de pénaltouches et de percussions au près envoie le pilier David Lolohea dans l’en-but (50e), avant qu’une nouvelle pénalité obtenue sur mêlée ne se termine par un second essai en coin de Blanc (58e). A 22-12, le match n’est pas encore « tué » mais l’Uson a pris un ascendant psychologique que le redoutable banc carcassonnais n’annihile pas.

Au contraire, dans les dernières minutes, ce sont les Neversois qui coffrent leur bonus offensif dans du béton armé par deux nouveaux essais de Lolohea, derrière un ravageur groupé pénétrant, puis par la flèche Zebango concluant un contre prestement lancé par Herry sur une balle échappée aux 50 m par les trois-quarts audois.


 

Le tournant

A 10-9 à la mi-temps, les Neversois sont loin d’avoir enivré les 6 300 spectateurs du Pré-Fleuri. Cruciales, les premières minutes de la seconde période sont à leur avantage. Tarrit gratte un ballon au sol, ses collègues du pack trouvent enfin leur rythme sur les groupés pénétrants. Une première pénaltouche les mène à 5 m de l’en-but, Philippart puis Lolohea sont envoyés dans la muraille audoise, qui se craquèle sans rompre. Une nouvelle pénaltouche transforme les fissures en brèche, et Lolohea y glisse ses 130 kg inarrêtables. 17-9, l’Uson et son stade commencent à respirer.

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