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Palis : « Si je suis bon sur le terrain, les opportunités viendront »

  • Geoffrey PALIS, arrière ou ailier international du CO.
    Geoffrey PALIS, arrière ou ailier international du CO. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Auteur d'une bonne saison sur le plan individuel l'année dernière, l'arrière tricolore du CO aborde la reprise avec une envie féroce, d'autant qu'il sera en juin prochain en fin de contrat...

Comment avez-vous vécu le confinement ?

J’étais en famille, du côté de Gaillac où je possède une maison avec du terrain sur les bords du Tarn. J’en ai profité pour m’occuper de l’extérieur, car la végétation avait poussé partout ! Cela m’a pris pas mal de temps et tant mieux. J’ai pêché, j’ai profité des petites choses que l’on ne fait pas souvent. On a pas mal cuisiné aussi, et je ne suis pas mécontent de certaines recettes ! J’ai notamment testé une recette avec des petites asperges sauvages du Tarn que l’on appelle des « respounchous ». Un régal !

Comment avez-vous fait pour vous tenir en forme durant le confinement ?

Il était délicat de travailler en muscu car je n’avais que deux haltères à disposition. Je n’ai pas pu travailler avec des charges lourdes comme en club mais j’ai fait travailler mon imagination et j’ai réussi à limiter la casse, à ne pas perdre trop de poids. En revanche j’ai beaucoup couru. Je le faisais quasiment quotidiennement car j’ai eu accès à un terrain de foot situé jusqu’à côté de la maison. In fine, j’ai fait beaucoup de physique. J’ai même pu buter, car il était important de garder le feeling de la frappe sur le ballon.

Comment s’est déroulée la reprise ?

Heureusement, elle a été très progressive. On a commencé par retravailler en musculation avant de passer aux séances dures, de course et de physique. Tout s’est bien passé, même si les premières séances de musculation ont laissé de belles courbatures les premiers jours… J’avais mal partout mais ça faisait du bien de retrouver cette sensation.

Où en êtes-vous de votre agenda ?

Cela fait trois semaines qu’on a repris l’entraînement collectif, à base de « fitness games » pour mêler rugby et physique. Là, nous commençons à nous pencher sur le plan de jeu, afin de mettre les choses en place pour les matchs amicaux. On le travaille au moyen d’ateliers techniques, et d’oppositions à 15 contre 15. Cette semaine nous sommes en vacances, on reprend lundi prochain et on basculera sur les matchs amicaux qui vont vite arriver.

Cette reprise doit aussi être particulière, de nombreux joueurs emblématiques du CO ont mis un terme à leur carrière ou sont partis…

C’est vrai, ça fait un peu bizarre. On voit encore Capo car il est toujours au club mais les autres ne sont plus là. C’est une nouvelle transition, comme celle que nous avions connue lors de la deuxième année après l’arrivée de Christophe Urios. Cette année c’est pareil, il faut s’adapter et tout faire pour intégrer les recrues du mieux possible. Mais j’ai toujours trouvé qu’à Castres, les recrues se mettaient vite au diapason de l’équipe.

Vous faites partie des joueurs qui sont au club depuis longtemps, vous sentez vous investi d’un rôle particulier vis-à-vis de ces recrues ?

Si je peux faire quelque chose, je le ferai avec plaisir. Mais je suis d’un naturel assez réservé et je n’ai pas trop l’habitude de prendre les devants avec les autres. Mais plus les années passent, et plus je le fais car je sais que l’on attend cela de moi. Et puis je me mets à la place de ces joueurs et je me souviens que quand je suis arrivé, j’étais bien content que l’on m’accueille et que l’on m’aide. On essaye d’apporter des petits conseils et de mettre tout le monde à l’aise.

D’autant que vous avez beaucoup de joueurs étrangers…

C’est vrai, nos recrues viennent de tous les horizons. Les Fidjiens (Adrea Cocagi et Vilimoni Botitu, N.D.L.R.) ne sont pas encore arrivés donc le groupe n’est pas encore au complet celles qui sont déjà arrivées sont déjà bien intégrées.

Ressentez-vous l’impatience de rejouer pour les joueurs ?

Oui, quand même. Les semaines se passent bien mais c’est de la prépa et il n’y a pas la carotte du match le week-end. On sait qu’il faut passer par là, mais cela va faire du bien de retrouver l’ambiance et la pression des matchs.

Vous allez disputer un match amical en l’honneur d’Ibrahim Diarra, que représente ce match à vos yeux ?

Cela va être un beau moment d’émotion. Personne n’a oublié Ibou, mais ce match va permettre de montrer que l’on pense encore à lui. On fera le meilleur match possible pour passer un moment ensemble comme il l’aurait aimé. J’espère qu’il y aura du monde.

Le CO figurait à la dixième place quand la saison a été arrêtée, quel regard portez-vous sur ce parcours ?

Ce fut une saison particulière. Nous avons mis du temps à nous lancer, la transition a été plus longue. Mais j’ai eu le sentiment que c’est au moment où la saison s’est arrêtée que nous étions enfin en place. C’est dommage, les contenus de nos matchs commençaient à être meilleurs et plus consistants. Nous avions enfin créé une belle dynamique, et n’étions pas passés loin de la victoire à Bordeaux… Bon après cela ne veut pas dire que nous aurions fait des miracles, mais j’ai un meilleur souvenir de la fin de saison que du début. Après, on ne va pas se plaindre, car si certaines équipes nous entendent nous plaindre, elles risquent de faire des bonds de trois mètres…

On se souvient de ce déplacement à l’UBB où les joueurs castrais avaient donné l’impression de mettre un point d’honneur à faire un bon match contre l’équipe de leur ancien entraîneur…

Il y avait un peu de cela c’est vrai, mais aussi le fait que l’on commençait à avoir sérieusement chaud aux fesses ! À moment donné, il fallait qu’on réagisse. Quand tu vas à Bordeaux pour affronter cette équipe, il faut que tu te remontes la tête un minimum sinon t’en prends quarante…

Vous avez beaucoup joué, mais en alternant entre les postes d’ailier et d’arrière… N’estce pas gênant ?

Non. Moi, ce que je veux c’est jouer. Après j’ai une préférence pour le poste d’arrière, mais tant que je suis sur le terrain… Et puis quand je joue à l’aile et que Dum’s (Julien Dumora, N.D.L.R.) est à l’arrière, je me régale. C’est l’un des joueurs avec qui je m’entends le mieux dans l’équipe, et il nous arrive même de permuter sur le terrain quand c’est nécessaire.

Comment voyez-vous votre avenir ?

Mon contrat arrivera à son terme à l’issue de cette saison. J’ai envie de continuer de jouer au rugby, on verra comment les choses se passeront avec Castres. Ces périodes sont toujours délicates à gérer, on peut être amenés à se poser beaucoup de questions et nos performances peuvent en pâtir. Je me dis que si je suis bon sur le terrain, les opportunités viendront. J’essaie donc de ne pas me prendre la tête avec ça. On vient de vivre une préparation physique de trois mois, donc je suis en pleine possession de mes moyens.

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