Bamba et Gros, retours express

Impossible d’utiliser ici autre chose que le conditionnel. Reste que si le nombre de cas de Covid-19 détectés chez les joueurs du XV de France ne devait pas exploser ce week-end, ce serait logiquement un groupe peu retouché qui se retrouverait dimanche à Marcoussis pour préparer la réception de l’Ecosse. Reste que les quelques changements notés ne sont évidemment pas anodins, qui témoignent en premier lieu de la grande confiance placée par le staff en ses piliers Gros et Bamba, qui devraient, sauf surprise, tous deux figurer sur la feuille de match contre l’Ecosse. Renvoyé chez lui après une petite blessure subie en Italie, le Toulonnais Jean-Baptiste Gros effectue en effet un retour en quatrième vitesse, même si son remplaçant Hassane Kolingar n’a pas démérité lors de sa (courte) entrée en jeu en Irlande.

Quant à Demba Bamba, qui a enchaîné une cervicalgie puis une déchirure de l’ischio-jambier avec son club et a accusé plus de deux mois d’absence, il ne lui a suffi que de 34 minutes sur la pelouse du Racing pour convaincre le staff bleu de le reconvoquer, tandis que le Toulousain Dorian Aldegheri (à qui le staff reproche un manque de volume dans le jeu courant) restera à la disposition de son club. Quant au deuxième ligne Swan Rebbadj, victime d’un abcès dentaire qui ne lui avait pas permis de s’entraîner avec le groupe France lors du stage de Nice, il effectue, à la place de Baptiste Pesenti, un retour d’autant plus logique qu’après la contre-performance des Bleus en touche en Irlande, le staff souhaitera logiquement placer à l’entraînement un accent particulier sur ce secteur dont le Toulonnais demeure un spécialiste…

OK dans le chaos?

Au final, dans le meilleur des mondes, le principal écueil de cette prochaine semaine de travail concernera plutôt le staff du XV de France que les joueurs eux-mêmes, puisque Fabien Galthié et William Servat doivent selon le protocole rester confinés dans leur chambre (au moins) jusqu’à mercredi prochain. Ce qui impactera forcément le travail du sélectionneur et son entraîneur de la mêlée, privés de contact avec leurs hommes pendant trois jours, dans le meilleur des cas…

De fait, si Galthié et Servat pourront toujours assurer leurs séances vidéo par le biais de visioconférences, les autres entraîneurs Laurent Labit, Shaun Edwards et Karim Ghezal verront nécessairement leurs prérogatives élargies, du moins pour assurer l’essentiel en début de semaine sur le terrain. Les joueurs se trouvant de leur côté encore plus responsabilisés que d’habitude… Autant dire que si « être OK dans le chaos » est devenu le mot d’ordre des Bleus depuis le Tournoi 2020, dans le sens où ces derniers doivent en permanence s’avérer préparés à assumer l’imprévisible, cette semaine devrait permettre de vérifier si le message a été définitivement intégré…