France-Écosse : imbroglio sur le report, Toulon refuse un match fin mars

Depuis son report officiel jeudi dernier, la rencontre France-Écosse n’a toujours pas de date. Mais la réponse définitive ne devrait plus tarder, après un travail de fourmi qui a consisté à étudier toutes les hypothèses, les unes après les autres. Un temps évoquée, la date du mardi 9 mars ne sera finalement pas retenue. Celle-ci cochait pourtant de nombreuses cases, comme celle de se situer dans la fenêtre internationale, de laisser aux Bleus infectés par le coronavirus le temps de se refaire une santé, et de terminer le Tournoi dans les délais… Seulement, les dirigeants écossais souhaitent qu’il y ait un délai d’au moins quatorze jours entre la date du dernier cas positif et la tenue du match. Or, celui d’Uini Atonio ayant été détecté ce jeudi 25 février, le 9 mars s’en trouve automatiquement exclu.

Pas forcément dérangeant pour le camp français, ainsi que l’exprimait samedi sur France 2 le manager Raphaël Ibanez, non sans regrets. « Aujourd’hui, beaucoup d’efforts communs s’envolent, jugeait le Dacquois. Nous préparerons le prochain match avec toutes les forces vives qui composent l’équipe de France. Nous étions prêts à monter en puissance mais la Covid nous a rattrapés. Il reste un grand motif d’espoir, que le report nous permette de défendre nos chances dans le Tournoi. Le 9 mars a été évoqué mais ce n’est pas la date la plus raisonnable car elle poserait des problèmes d’enchaînement des matchs (les Bleus auraient dû affronter l’Angleterre cinq jours plus tard, N.D.L.R.), et il faut penser à la sécurité des joueurs. Nous, comme les Écossais, voulons un challenge équitable. Un report fin mars serait idéal. »

Lemaître signifie son désaccord par mail

Un souhait évidemment tout sauf innocent… En effet, si la Fédération écossaise a émis l’idée de reporter la rencontre au week-end des finales de Coupe d’Europe (22-23 mai), la FFR y est logiquement rétive, sachant que des clubs fournisseurs d’internationaux sont susceptibles d’y participer. Voilà pourquoi, au terme d’une réunion qui s’est tenue vendredi soir entre représentants de la LNR et de la FFR, la date du vendredi 26 mars est sortie. La fédération offrant en contrepartie de ne pas convoquer les joueurs le week-end prochain, pour les laisser à disposition des clubs. Autrement dit, si leurs tests sont négatifs le jeudi 4 mars, les internationaux français pourront jouer la prochaine journée de Top 14 (et retrouver un peu de rythme après trois semaines sans match).

À peine un consensus en approche autour de ce 26 mars, la date était déjà remise en cause. Du côté de Toulon, le président Bernard Lemaître montait au front. Dans un mail adressé aux autres présidents du Top 14, il informait ne pas vouloir « offrir » une nouvelle date au Tournoi des 6 Nations et, en filigrane, un énième doublon. Sachant qu’en droit, les textes donnent la main aux clubs avec une fenêtre internationale supposée se clore au 21 mars au soir. Nouvelle impasse.

Dans le même temps, le diffuseur français France 2 n’était pas très enthousiaste non plus à cette nouvelle programmation.

Le service public préférait le samedi 27 mars à 17h45, mais la proposition s’est vue opposer un véto des entraîneurs de Top 14 qui participaient à la réunion de vendredi soir.

Autre proposition : le jeudi 25 mars, dans la soirée. Une date qui obligerait les Bleus à jouer deux matchs en cinq jours.

Ce dimanche soir, un nouveau rendez-vous par visio était programmé pour tenter de trouver un accord entre toutes les parties. A suivre.