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Cancoriet : « Nous n’avons pas envie de calculer »

  • Judicaël Cancoriet (ASM Clermont) : « Nous n’avons pas envie de calculer »
    Judicaël Cancoriet (ASM Clermont) : « Nous n’avons pas envie de calculer » Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Promu capitaine depuis le déplacement au Racing 92, Judicaël Cancoriet, troisième ligne de Clermont évoque ce nouveau rôle et l’importance de ce dernier match de poule.

Avec votre victoire face à Sale, Clermont s’est offert une finale lors de ce déplacement à l’Ulster. C’est ainsi que vous appréhendez ce match ?
Clairement, on sait que ce match face à l’Ulster va être important. On sait aussi que des matchs vont se jouer à côté et ils pourraient avoir une influence pour la qualification mais nous jouons les premiers, donc ça nous enlève la pression de savoir ce que vont faire les autres équipes. On s’est offert le droit d’y croire après notre victoire contre Sale donc nous voulons conserver cette dynamique. On en a parlé ensemble, on sait tous que c’est un rendez-vous important et nous n’avons pas envie de calculer par rapport aux autres résultats car nous n’aurons aucune visibilité là-dessus. Tout va se jouer samedi. Ça doit venir de nous, et je sens que nous avons tous envie que l’ASM poursuive cette aventure européenne.

Vous venez d’enchaîner des matchs contre Toulouse, le Racing 92, Sale, puis ce déplacement à l’Ulster. Sentez-vous que c’est un moment important dans la construction de votre saison, que vous pouvez envoyer un message fort ?
On voit depuis le début d’année que le groupe a complètement basculé dans une dynamique positive avec l’envie de gagner beaucoup de matchs. On l’a démontré face à Sale et maintenant nous avons qu’un gros morceau nous attend avec ce déplacement en Irlande. Nous ne sommes concentrés que sur ce match-là. On verra après le message que ça envoie. Mais, il est vrai que nous sommes dans un moment important. Nous avons envie de basculer vers le haut. Nous avons besoin de matchs de cette intensité-là, de ce niveau-là car cela permet d’envisager la suite. 

Vous évoquiez un manque de constance après votre défaite au Racing. Est-ce votre axe de progression prioritaire ?
Nous sommes effectivement en quête de constance sur 80 minutes, mais surtout nous devons être plus tueurs. Quand on domine l’adversaire, on doit arriver à le marquer, que ce soit au tableau d’affichage mais aussi physiquement. On tend vers ça, on veut arriver à mettre plus de pression sur l’adversaire, quand on a le ballon mais aussi quand on ne l’a pas. On essaie de progresser là-dessus. Les matchs de Coupe d’Europe sont d’un autre niveau et cela nous pousse aussi à augmenter nos exigences.

Lors du match aller, l’Ulster s’était imposé à Clermont en faisant forte impression. Avez-vous néanmoins décelé des failles dans le jeu de cette équipe ?
On connaît cette équipe. Elle est très forte sur les bases, sur sa conquête avec un gros paquet d’avants mais aussi une bonne ligne de trois-quarts. Ça ne va pas être simple, on le sait mais on s’y prépare. On essaie toujours de trouver des failles en amont. On cherche aussi des solutions pour annihiler quelques forces de leur jeu mais on ne sait jamais comment ça va se passer le jour J.

La saison dernière, Clermont avait réalisé deux exploits à l’extérieur en coupe d’Europe, à Bristol et chez les Wasps. Est-ce un atout avant ce déplacement ?
Oui et non. Ces matchs-là font partie du passé puisque ce n’est pas la même saison, même si notre effectif n’a pas beaucoup changé. Il est quand même certain que l’on peut évoquer ces matchs pour se dire que c’est possible.

Comment vivez-vous votre nouveau rôle de capitaine ?
Il n’y a pas qu’un seul capitaine désigné à Clermont. Sébastien Vahaamahina puis Arthur Iturria ont eu beaucoup cette responsabilité en début de saison puis maintenant c’est moi. C’est venu naturellement. Ce n’est pas un truc qui me dérange. C’est juste un rôle et j’ai des mecs autour qui m’aident, comme les deux que j’ai déjà cités mais je pense aussi à Morgan Parra ou Camille Lopez. Moi, je me retrouve au milieu de ces joueurs très expérimentés et ça me facilite la tâche.

Avez-vous gagné en confiance au fil des semaines dans ce nouveau rôle ?
Il est certain que je ressens moins de pression que la première fois. Après ce serait mentir de dire que je suis totalement à l’aise et que tout se passe super bien. C’est un rôle, mais je ne dois pas oublier ma mission de joueur. Il ne faut pas se laisser bouffer par cette responsabilité. J’avais simplement été capitaine chez les jeunes et c’est quand même différent (rires). Je me sens vraiment bien épaulé et tout le monde a un rôle bien défini, donc c’est plus simple pour moi de rester concentré sur mon jeu, sans perdre trop d’énergie dans ce rôle de capitaine.

Quelle est la partie du capitanat la plus difficile à appréhender ? La relation avec vos partenaires ou celle avec les arbitres ?
C’est un peu de tout. Après je ne suis pas le meilleur pour faire des grands discours. Je ne suis pas un mec qui parle beaucoup, mais nous avons dans l’effectif des joueurs qui sont plus à l’aise avec ça donc je m’appuie sur eux. La relation avec l’arbitre, ce n’est pas quelque chose qui me dérange. Ça se fait naturellement, d’autant plus qu’il n’y a pas un milliard de trucs à dire. Quand une faute est flagrante, on se replace et il n’y a pas besoin de discuter. C’est comme ça que je le vois.

Même en Coupe d’Europe…
Effectivement (rires), c’est encore différent, déjà par rapport à la langue. Mais ça fait du bien d’avoir un mec comme Fritz Lee à mes côtés, car il peut parler avec l’arbitre plus rapidement que moi. En étant fatigué, je peux mettre un peu de temps à chercher mes mots (rires). On va dire que c’est plus délicat. Mais c’est une super expérience.

Avez-vous été surpris quand Jono Gibbes vous a confié cette responsabilité ?
Oui, j’ai été forcément surpris mais ça s’est faire très rapidement avant le match face au Racing, donc j’ai vite basculé sur la préparation de la rencontre. Je n’ai pas eu le temps de gamberger, et c’était une très bonne chose. Je n’ai pas ressenti une énorme pression même si je savais que c’était une grande responsabilité.
 

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