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Hirèche : « Le boulot n’est pas fini »

  • Saïd Hirèche (Brive)
    Saïd Hirèche (Brive) Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Midi Olympique : Cette semaine, votre discours de capitaine a t-il été différent de celui de la demi-finale ?

Saïd Hirèche : J’ai beaucoup réfléchi, peut-être trop. En début de semaine, je n’ai pas trop parlé, j’ai laissé les mecs se concentrer sur eux et adapté mon discours pour qu’il soit court, concis et précis. Ce n’était pas le moment d’évoquer les enjeux stratégiques, abordés à partir de jeudi. Il fallait se mettre dans les meilleures conditions physiques et mentales. Le boulot n’est pas fini. Nous sommes d’ailleurs restés en mode « travail acharné ». Contre Vannes, il y a eu du déchet sur des lancements en touche, sur la mêlée. La précision ne doit pas nous quitter. Mais la demie a aussi réclamé beaucoup d’engagement, les corps ont été mâchés et il fallait récupérer.

Brive est favori sur le papier. Mais, à Pau, que changera la proximité géographique de Bayonne ?

S.H. : Beaucoup de choses (sourires). On nous dit favoris sur le papier, je veux bien l’entendre, mais on l’était aussi l’an passé pour nous maintenir… Le papier ne veut rien dire. Je regarde les faits et les Bayonnais ont battu Oyonnax sur ses terres avec une détermination impressionnante. Très peu d’équipes l’ont fait. Ils sont à une heure de route de Pau et on nous a bien répété qu’ils avaient la meilleure affluence de Pro D2. On s’attend à ce que le stade soit à 70 % acquis à leur cause, donc on jouera un peu à l’extérieur. C’est important dans les moments durs. En jouant le samedi, ils ont bénéficié d’un jour de récupération et de billetterie supplémentaire. Je comprends le mécontentement de nos supporters. Cela fait de nombreux paramètres en leur faveur.

L’expérience de 2013 (succès en finale contre Pau) offre-t-elle une approche différente pour guider vos jeunes coéquipiers et faire retomber la pression ?

S.H. : Nous devons être six à avoir connu 2013. Mais d’autres joueurs d’expérience n’étaient pas là, comme Franck Romanet ou Stuart Olding. Demba Bamba, malgré son jeune âge, connaît le plus haut niveau. Ils aideront le groupe à gérer l’événement. Je dois faire prendre conscience que l’enjeu est certes fort mais que ça reste un match de rugby. Il ne faut pas le jouer trois fois dans la tête la veille, ou trop gamberger. Il y a surtout du plaisir à prendre, à donner et à partager. Nous n’aurons pas l’occasion de jouer soixante finales…

Quand vous étiez blessé lors du stage à Saint-Lary l’été dernier, vous imaginiez-vous ici aujourd’hui ?

S.H. : Je n’y étais resté qu’un jour mais j’espérais déjà faire une belle saison. L’équipe n’est pas repartie d’une feuille blanche et a reconstruit sur des bonnes bases. Des joueurs sont restés après la descente, les recrues ont bien assimilé nos valeurs. Puis le club a donné sa chance à de nombreux jeunes qui l’ont saisie. En être là est positif car il y a un vrai projet au CAB. Par notre budget, notre passé, notre effectif et l’attente que nous suscitons, il ne pouvait en être autrement. Il fallait reconstruire. Brive mérite qu’on en parle en bien.

Vous ne regrettez pas d’avoir poursuivi l’aventure…

S.H. : Il faut féliciter le club qui a eu l’intelligence de faire prolonger Thomas Laranjeira ou Sevanaia Galala. Les plus anciens comme François Da Ros, Arnaud Mignardi, Franck Romanet, Félix Le Bourhis, Samuel Marques ou moi avons décidé de rester car nous avons cru à ce nouveau projet. Même si la saison n’est pas finie, force est de constater qu’il fallait y croire. J’espère que, dimanche, nous aurons une belle récompense.

Le perdant jouant ensuite un barrage contre le 13e de Top 14, la finale est-elle un match couperet ?

S.H. : Oui car il y a un titre en jeu. Peu de joueurs ont été champions dans notre effectif. Et on ne sait pas ce qu’il va se passer derrière. Y aura t-il des suspendus, des blessés ? Comment gérer un match à la maison sous pression face à une équipe de Top 14 ? Cette finale est une occasion à ne pas rater.

Avez-vous anticipé vos premiers mots si cela vient à mal tourner dimanche ?

S.H. : Pas du tout. Comme le disent les footballeurs, on prend « match après match » (sourires). Il ne faut pas se voir champions mais ne pas se voir perdants non plus. À trop anticiper ou gamberger, tu perds de l’influx. Mais si défaite il y a, on a vu par le passé qu’il était possible de gagner un match d’accession face à une écurie de Top 14.

Vous avez joué contre Bayonne à domicile il y a trois semaines. Ce match va-t-il vous servir ?

S.H. : Il est important car les Bayonnais ont présenté leur meilleure équipe. Il n’y avait pas besoin d’être mis en garde mais il a fallu être à 110 % ce jour-là. Les retrouver en finale n’est pas une surprise. Bayonne est une grosse écurie de Pro D2, a des joueurs expérimentés qui ont connu le Top 14 et des jeunes très performants. C’est un bel équilibre. On se méfiait déjà de l’Aviron en saison régulière. Dimanche, ce sera décuplé. En finale, il se passe toujours des trucs bizarres… Il faut essayer de parer à toute éventualité. 

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