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Décryptage : les coulisses d’une négociation

Par Rugbyrama
  • Pendant 24 heures, plusieurs solutions ont été envisagées et proposées aux équipes. Entraînant le plus grand flou.
    Pendant 24 heures, plusieurs solutions ont été envisagées et proposées aux équipes. Entraînant le plus grand flou. Patrick Derewiany - Midi Olympique
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Pendant 24 heures, plusieurs solutions ont été envisagées et proposées aux équipes. Entraînant le plus grand flou.

La menace planait depuis le début de la semaine : le typhon Hagibis arrive et il n’est pas vraiment du genre à faire rire. D’abord, il va frapper l’île du sud et menace la bonne tenue du match Irlande-Samoa. Puis il dévie de sa trajectoire et monte plus au nord, en direction de Tokyo et Yokohama. Là où les Bleus devaient affronter l’Angleterre, samedi. En plein dans le mille : l’arrivée de Hagibis est annoncée pour samedi.

Mercredi après-midi, les premières informations fuites, en provenance de World rugby. Si les typhons annoncés ne faisaient jusqu’ici planer qu’une vague menace sur le déroulé des matchs, l’institution mondiale prend cette fois l’affaire très au sérieux. Les décideurs préviennent d’abord les équipes potentiellement concernées que des réunions sont en cours, à l’Intercontinental hôtel de Tokyo. Il en accouche une première prérogative : sécurité oblige, aucun match ne pourra se tenir ce week-end dans la région capitale. Serge Simon, vice-président de la FFR en charge des équipes de France, est contacté par Brett Gosper, directeur général de World Rugby. Ce dernier propose une première solution de remplacement : jouer le match à huis clos, samedi et à Oita, dans l’île du sud épargnée par le typhon.

À ce stade, une simple proposition, pas encore une décision. Plutôt une manière de sonder les Français sur cette éventualité. La FFR ne s’y oppose pas. L’information fuite. Mais les télés, elles, sont absolument contre. Puisqu’il s’agit de la France et l’Angleterre, on parle de ITV et TF1. Les deux plus gros médias détenteurs de droits de la Coupe du monde. Et la contribution financière qui va avec. Sous la pression, World Rugby fait volte face. Entre-temps, de nouvelles informations météorologiques tombent. Toujours plus alarmistes. Nous sommes mercredi soir et les organisateurs de la Coupe du monde envisagent désormais clairement d’annuler le match. L’information est une nouvelle fois transmise aux Bleus. Elle doit encore être validée par le board de World Rugby, où siègent entre autres Bill Beaumont, Brett Gosper ou Agustin Pichot. Décision validée jeudi matin, heure japonaise. Et officialisée à midi.

Les Bleus refusent Tokyo

Les Bleus, eux, ont suivi et subi les événements à distance. Dès mercredi soir, devant l’éventualité d’une annulation, ils cherchent une solution de repli. Impossible de rester au Nikko hôtel de Kumamoto, où ils logent depuis quinze jours mais où les Gallois doivent prendre leurs quartiers dès jeudi, en prévision de leur match face à l’Uruguay. Serge Simon pilote les recherches d’un nouvel hôtel. World Rugby somme les Français de suivre le programme initialement établi et de venir passer le week-end à Tokyo, comme prévu. Même sans match. Refus des Bleus, qui se seraient alors jetés dans la gueule du typhon, contraints de rester confinés à l’hôtel 24 heures au moins. Ils cherchent une solution de repli dans l’île du sud. Si possible, toujours à Kumamoto, dans un autre hôtel. Sinon, à Fukuoka ou Oita, les villes voisines. C’est finalement dans cette dernière qu’ils trouvent leur bonheur. Après une matinée d’incertitudes, ils montent dans le bus et prennent la route à 13 h 06. Direction Oita. Là où ils disputeront leur quart de finale, dans neuf jours.

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