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Les Bleus devant le grand rush

  • Les Tricolores ne devront pas faire l’économie du jeu au pied offensif pour déstabiliser le rideau gallois. Photo M. O. - D. P.
    Les Tricolores ne devront pas faire l’économie du jeu au pied offensif pour déstabiliser le rideau gallois. Photo M. O. - D. P.
Publié le Mis à jour
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Comment contourner la défense galloise ? Joueurs, entraîneurs et observateurs reconnaissent que la clé du succès réside dans la capacité à trouver des solutions pour contourner le système défensif gallois, reconnu pour être le plus performant au monde. Ces solutions, ils les ont en tête. Mais sauront-ils les mettre en application ?

Avec le pays de Galles, c’est toujours la même rengaine. La même problématique. Depuis des années et la mise en place du système défensif orchestrée par Shaun Edwards, à chaque nouvel affrontement contre le XV du Poireau, une seule question s’impose : comment contourner cette "rush défense" ? Comment trouver des solutions face à ces montées agressives et cette faculté des gallois à couper les extérieurs, obligeant inlassablement à revenir jouer dans l’axe du terrain où, souvent, l’étau se referme ? "C’est l’une des meilleures défenses au monde", soupire Louis Picamoles, comme pour mieux souligner la difficulté de la tâche qui attend le XV de France. "Sur tous les lancements directs, que ce soit mêlée ou touche, c’est quasiment impossible d’emmener les ballons jusque dans les couloirs", assure l’ancien sélectionneur Marc Lièvremont.

Depuis le début de ce Mondial, l’Australie et les Fidji ont peut-être montré la voie à suivre. Certes, ces deux équipes se sont inclinées face aux joueurs de Warren Galtland mais elles ont, à plusieurs reprises, su prendre à revers leur défense. Comment ? Tout simplement grâce à des joueurs capables de gagner les duels. Un exemple ? Le Fidjien Joshua Tuisova a fait bien des misères à Biggar et ses partenaires. "Il faut casser cette ligne défensive, assure encore Lièvremont. Le jeu autour des centres est hyper important, avec des combinaisons au milieu du terrain. Pour ça, nous avons des atouts. Fickou et Vakatawa aiment jouer les duels, porter le ballon." Et l’ancien sélectionneur d’ajouter : "L’attitude de l’ouvreur sera importante. Il faut créer du danger en première main dans cette zone avec les deux centres ou des ailiers dans le dos du 10. Si les sorties de balles sont rapides, alors, dans un deuxième temps, il faut essayer de profiter de la vitesse, de l’avancée. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire."

Fixer la troisième ligne galloise...

Lors du premier match des Bleus contre l’Argentine, le danger est souvent venu du centre où Vakatawa et Fickou, grâce à des appuis ou des changements de rythme, ont démontré leur faculté à avancer, à franchir ou faire jouer dans le dos. "Si on gagne les duels, ce sera plus simple, confirme Fickou. Les moments où nous avons douté, où nous avons ralenti le jeu, c’est quand nous n’avons pas gagné nos duels. La vitesse sera la clé du match." Seulement, les Bleus de Jacques Brunel n’ont pas été très efficaces jusque-là dans les libérations rapides. "C’est un bémol, jure Lièvremont. Les sorties de balles lentes permettent à la défense de se replacer."

Toutefois, des alternatives existent. D’abord, il y a le jeu au pied, dont le XV de France n’est pas forcément très friand. "Mais l’alternance par du jeu au pied stratégique, c’est capital, annonce Lièvremont. Le jeu au pied court oblige la défense galloise à jouer un peu plus avec le rétroviseur. Pour ce qui est du jeu au pied haut, le problème, c’est que les Gallois sont très bons dans le jeu aérien." Pas simple. "Il faudra quand même mettre du pied, alterner pour reposer les avants aussi, prévient Gaël Fickou. Parce que si le jeu devient prévisible, ça sera compliqué."

Enfin, il y a toujours la possibilité, pour resserrer une défense toujours très étirée, de faire appel aux vieilles recettes. Les ballons portés et le jeu au près à zéro passe, c’est d’une efficacité jamais démentie. "Seulement, là où le bat blesse, c’est qu’on a assez peu de joueur capable de fixer la troisième ligne galloise, regrette Marc Lièvremont. C’est une de nos faiblesses, on a du mal à franchir dans le jeu au près. Nous avons peu de gros porteur de balle comme Louis Picamoles." Interrogé sur le sujet, le troisième ligne centre, qui ne débutera pas la rencontre, s’est toutefois montré confiant : "Au-delà des individualités, on a l’équipe pour y parvenir. Pas moi plus qu’un autre. Si on respecte ce que nous avons mis en place et les structures ainsi que le travail effectué a l’entraînement, ce sera plus compliqué pour les Gallois." Promis, juré ?

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