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L’UBB et le cap de Bonne-Espérance

Par Rugbyrama
  • Très important au centre de l’attaque girondine, Rémi Lamerat a contribué au succès girondin contre son ancienne équipe.
    Très important au centre de l’attaque girondine, Rémi Lamerat a contribué au succès girondin contre son ancienne équipe. Icon Sport
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C’était un rendez-vous capital pour les Girondins… Ils l’ont honoré avec un essai de dernière minute en confortant les visions de leur staff.

Jamais une absence, n’aura été aussi … parlante. Christophe Urios ne s’est pas exprimé après cet éclatant succès, de la même façon qu’il n’avait pas voulu dire un mot durant la semaine. Affronter son ancien club, c’est d’abord une source d’émotions difficile à assumer, c’est aussi un piège, avec tous les risques de propos mal interprétés que ça comporte. Avec une fin de match aussi électrique, on se dit que c’était peut-être mieux ainsi. Mais la victoire 30-29 des Bordelais sonne comme un succès personnel pour le « Timonnier » de l’UBB. N’avait-il pas insisté deux fois en quinze jours sur l’importance du rendez-vous tarnais : un test « fondamental », et « capital » selon lui ?

Après le match face à Bayonne, il avait même fini sa conférence de presse, parlant des Castrais : « Je sais comment ils vont nous jouer ! Je sais comment, il faut les jouer. » Il voulait juger vraiment moelle de son effectif. Il ne demandait pas expressément un succès, mais un certain comportement, il a eu les deux.

Il avait aussi évoqué un groupe qui avait tendance à trop s’entraîner, à cause des semaines bouleversées. Sous entendu, ses joueurs avaient laissé peut-être trop d’énergie en semaine. Dans la bouche d’un entraîneur très pointilleux sur l’organisation de sa semaine de travail, ces propos ne pouvaient pas être anodins. Le tir a été visiblement rectifié avec une préparation plus centrée sur l’analyse du jeu et des attitudes adverses, que sur du rentre-dedans rageur ou des séances de passes épuisantes sur les pelouses de Musard.
 

Courte semaine de travail

Julien Laïrle l’a confirmé : « Oui, notre semaine a été très courte. On a fait beaucoup de « fraîcheur » comme on dit dans notre jargon, et on s’est beaucoup appuyés sur les vidéos. On a plus préparé ce match sur le plan analytique qu’au niveau du terrain. » Se préparer à supporter la fournaise castraise, c’est visiblement une étape bien particulière d’un parcours en Top 14, surtout quand on est entraîné par leur ancien patron. Selon l’entraîneur adjoint chargé des avants, l’opposition du CO n’est pas celle de Lyon ou de La Rochelle, précédents bourreaux des Bordelais. « On attendait une réponse des joueurs sur le comportement, car on savait qu’on allait tomber sur une équipe qui allait nous proposer un certain combat. Nous avions besoin de nous trouver autour de ça et en plus on s’est imposés à la dernière minute… »

Les entraîneurs bordelais avaient conditionné leurs soldats à un certain type de combat, plus inédit qu’on le croit en Top 14  : « Un gros défi physique, et une façon de ralentir les ballons à la limite de la règle… » Visiblement euphorique, Julien Laïrle ne nous a pas joué de violon, ce n’était pas le soir, ni la semaine a exalté le jeu avec un grand J, (éternel serpent de mer), Laïrle poursuivit : « Oui, je ne sais pas si vous avez vu du grand jeu. Ce n’était peut-être pas un régal pour vous. Pour nous, ça l’était car il y avait de l’adrénaline, mais je reconnais qu’il y avait beaucoup de ballons lents, une vingtaine de joueurs mobilisés par rucks. Mais ça fait partie de notre sport. Être capable de répondre dans le domaine qui fait la force de Castres, c’était très important pour nous. »

On notera que cette relative absence de jeu (retour du serpent de mer) n’a pas empêché finalement les deux équipes de marquer de beaux essais. Comme quoi le talent des attaquants trouve toujours à s’exprimer… Si la charrue n’est pas mise avant les bœufs, surtout à Castres, réputé visiblement comme un vrai terminus des prétentieux. À ce révélateur, les Bordelais ont montré qu’ils n’étaient pas qu’une équipe qui enfilait les essais comme des perles à domicile contre des adversaires à sa portée. Le souffle de la saison passée n’est pas évaporé.

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