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À Agen, les Toulonnais ne manquent pas l’occasion

  • Erwan DRIDI (Toulon).
    Erwan DRIDI (Toulon). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Face à une équipe d’Agen bien mal en point, les Varois ont réussi à décrocher leur première victoire à l’extérieur de la saison.

Les Toulonnais étaient prêts. L’occasion de remporter un premier succès à l’extérieur était trop belle face à une équipe agenaise qui n’a toujours pas goûté à la victoire cette saison. Il ne fallait pas gâcher cette opportunité et éviter de se faire surprendre par l’orgueil d’une équipe blessée. L’entame de match des Varois confirmait leur volonté de maintenir les Agenais à terre.  Avec deux essais inscrits en vingt minutes, les Rouge et Noir avaient déjà posé les fondations de leur victoire.

Un soulagement pour Patrice Collazo qui se méfiait d’un manque d’investissement au moment d’affronter la lanterne rouge : « On savait où on mettait les pieds. Nous avions vu la performance des Agenais contre Lyon, ils avaient été solides sur les fondamentaux. Quand un groupe est en autogestion, c’est toujours à double tranchant, il se resserre. Nous nous étions préparés en conséquence. On a pris le match par le bon bout et nous avons eu la bonne attitude sur le terrain. » Notamment parce que les Lot-et-Garonnais n’ont pas rendu les armes facilement, comme le pressentait le manager du RCT.
 

Fonteneau : « on songe à un avenir en Pro D2 »


Malgré leur supériorité, les Toulonnais ne comptaient que quatre points d’avance à la pause. Mais ils ont su garder leur sang-froid, s’appuyer sur leur puissance et profiter de l’apport de leur banc de touche pour faire la différence. Patrice Collazo pouvait savourer et féliciter ses joueurs de leur implication, notamment sur le plan défensif, présentant un mur solide sur lequel les espoirs agenais sont venus se fracasser : « Il faut avoir du respect et de l’humilité envers Agen. Le score est lourd pour cette équipe mais nous avons su être constants et la seconde période est notamment plus aboutie. On sortait de deux déplacements où nous étions passés au travers mais ce n’est pas une fin en soi de gagner face à des Agenais qui voulaient sûrement se montrer avant l’arrivée d’un nouveau staff. Nous, on ne voulait pas être la première équipe à perdre à Agen. »

Les Toulonnais n’ont donc pas perdu et sont même repartis avec le point de bonus offensif. C’est le deuxième consécutif pour une équipe qui a signé à Agen sa quatrième victoire de rang. Le RCT n’avait plus réalisé une telle série depuis la saison 2016-2017. Cet enchaînement avait conduit les Rouge et Noir au Stade de France. S’il est encore bien trop tôt pour penser à pareille fête, il faut quand même souligner la montée en puissance des Toulonnais qui sont confortablement installés dans le top 6.

Le président agenais Jean-François Fonteneau était le premier à l’admettre à la fin du match : « Sincèrement, il faut reconnaître que nous avons joué une équipe de Toulon qui était au-dessus. Il faut savoir accepter les défaites. C’est la loi du sport. » Il aurait pu aussi évoquer la fameuse spirale négative qui s’abat sans vergogne sur les équipes en mal de victoires, en étant capable de mettre six joueurs au tapis lors d’une même rencontre. Pierce Phillips s’est bloqué le dos à l’échauffement, le pilier Dave Ryan renonçait dès la 25e minute en raison d’une déchirure à un biceps, Timalai Rokoduru est sorti sur protocole commotion, son remplaçant Mathieu Lamoulie est vite ressorti en se tenant le bras droit, avant une dernière action qui envoyait Paul Abadie et Nathan Decron au tapis (commotions).

C’était presque trop gros pour être vrai mais c’est le genre de mésaventure inédite qui ne peut qu’arriver à une équipe qui n’a toujours pas gagné. « Depuis trois ou quatre semaines, on songe à un avenir en Pro D2, lâchait le président Fonteneau. Il faut être lucide et avoir comme objectif de préparer la saison prochaine. » Pour assurer la transition et assurer un atterrissage en douceur, les Agenais vont miser sur l’arrivée de leur nouveau staff technique, composé de Régis Sonnes, Jalil Narjissi et Sylvain Mirande qui se sont engagés jusqu’en juin 2022. 

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