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Jouer la gagne ou limiter la casse, quel plan de jeu pour les Bleus ?

Par Nicolas ZANARDI
  • Utilisé à contre-emploi lors de ses deux dernières sorties, Matthieu Jalibert pourrait être incité à se libérer davantage ballon en main, si les Bleus veulent réaliser l’exploit.  Photo Icon Sport
    Utilisé à contre-emploi lors de ses deux dernières sorties, Matthieu Jalibert pourrait être incité à se libérer davantage ballon en main, si les Bleus veulent réaliser l’exploit. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Outsiders désignés, les Bleus savent qu’une défaite honorable serait célébrée comme une victoire. De quoi les inciter à réduire la voilure comme contre l’Italie, ou au contraire à tout risquer pour décrocher un improbable exploit, quitte à risquer la déculottée ? Eux seuls peuvent le dire...

On s’en voudrait presque un peu de partir de postulats aussi défaitistes, mais force est de constater que les Bleus n’auront pas les faveurs des pronostics en prévision de ce déplacement à Twickenham. Et se déplaceront même avec un statut d’outsider absolu qui, traitez-vous de dingue, ne semble pas pour déplaire à Fabien Galthié. D’abord parce que, du strict point de vue de la lecture du résultat, une large défaite ne serait jamais perçue que comme logique, tandis qu’une belle résistance serait célébrée pratiquement comme une victoire, et une victoire comme un exploit.

Mais surtout parce que, dans l’approche même de la rencontre, ce sont bien les Anglais qui seront contraints de faire le jeu, les Bleus se retrouvant naturellement dans leur posture préférentielle, qui consistera en premier lieu à occuper le terrain au pied, bien défendre et, si possible, contrer. Sans doute pas de quoi battre avec leurs propres armes les maîtres du "kicking game", mais probablement de quoi s’en tirer avec les honneurs… À condition, évidemment, de se montrer plus patients encore que face à l’Italie, même si les Bleus devaient pour une fois accuser un retard au score, et se retrouver en position de chasseurs plutôt que de chassés.

Des leaders de jeu et un pack taillés pour la course…

Le hic, nous demanderez-vous ? Il est que pareille stratégie laisserait clairement entendre que les Bleus se sont présentés à Twickenham dans l’idée de limiter la casse. Ce qui ferait tache dans une finale, vous en conviendrez, fut-elle de la "Covid Cup"…

De quoi s’interroger plus que jamais quant aux réelles intentions des Bleus, d’autant que si les joueurs alignés postes stratégiques (comme Couilloud, Matthieu Jalibert, Carbonel ou Dulin) sont bien évidemment capables de refréner leurs ardeurs, ils n’en demeurent pas moins plus à l’aise dans un jeu dynamique que dans du "rugby-pourcentage", tandis que les ailiers Villière ou Raka ont davantage réputés pour leurs exploits balle en main que pour leur rigueur dans leurs placements (ce que les Anglais ne manqueront pas de chercher à exploiter...) et les chasses de jeu au pied.

Alors, sachant que le pack tricolore demeure taillé pour le mouvement avec les Mauvaka, Geraci, Macalou et autres Woki, on se demande finalement si, perdu pour perdu, les Bleus ne pourraient pas prendre le "risque" de tenir le ballon un peu plus que d’habitude, et d’attaquer de plus loin. Question de panache...

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