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Interview décalée - Bernard Le Roux : « Je suis fou de l'océan »

  • Interview décalée - Bernard Le Roux : « Je changeais de copine toutes les deux semaines »
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Publié le Mis à jour
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Une terreur, le gaillard du Racing ? Sur un terrain, cela fait peu de doute. Au civil, Bernard Le Roux est un garçon affable, toujours souriant et jamais avare d’un bon mot. C’est avec cette même joie de vivre qu’il s’est donc prêté au jeu de cet entretien un peu particulier. « On ne va pas beaucoup parler de troisième bloc de saut, Bernard. » « Tant mieux, rigolons un peu. »

Quel est votre surnom ?

Bernie. Tout le monde m’appelle comme ça. Mais seulement en France. En Afrique du Sud, les gens m’appellent simplement par mon prénom, mais ils le prononcent « Bernardt » en appuyant sur les « r » et avec un « t » à la fin.

Si vous n’étiez pas rugbyman, quel métier voudriez-vous faire ?

Je suis un fou de l’océan. C‘est un milieu qui me fascine. Mon rêve, enfant, c’était d’être biologiste des milieux marins, de faire des recherches dans ce domaine.

Et alors ?

À la base, je ne voulais pas spécialement faire du rugby, je me prédestinais à ces études de biologiste. Un jour, on m’a simplement proposé d’intégrer une académie de rugby. J’y suis allé, pour voir. Je pensais n’y faire qu’un an, histoire de voir si je suis bon ou pas. Et voilà où j’en suis aujourd’hui.

Votre après-carrière est donc toute trouvée : biologiste marin !

Ah non, c’est trop tard ! Il faut faire huit ans d’études pour exercer ce métier, autant vous dire que je n’ai plus le temps ! Si j’attaque à 35 ans, je commencerais à travailler à 43 ans ? Non, ce n’est pas sérieux… Mais j’ai très envie de m’investir dans ce secteur, tout de même. Travailler pour une association ou une ONG qui œuvre pour la protection des milieux marins. C’est vraiment quelque chose qui me passionne.

Votre plus grosse « connerie » d’enfant ?

J’en ai fait quelques-unes… Si je devais en ressortir une : dans la ville dont je suis originaire, il y a deux équipes de rugby. L’autre avait un match important à jouer le week-end, une sorte de derby. Alors, avec quelques potes de mon équipe, on est partis en mission : on a coupé un grand arbre et on l’a planté au milieu de leur terrain. Mais on a galéré ! On a fait ça de nuit, en le traînant derrière un tracteur jusqu’à leur terrain. L’opération nous a pris trois bonnes heures ! Le lendemain, quand ils sont arrivés au stade, il y avait cet arbre immense au milieu de leur pelouse. Pour jouer leur match, il a fallu qu’ils le sortent. Et eux aussi, ils galéraient ! Ils s’y sont mis à plusieurs 4x4 pour le tracter hors de leur terrain. Nous, on s’était planqués dans un coin et on les regardait faire. On s’était bien marrés.

En soirée : danseur, chanteur ou au comptoir ?

Comptoir, direct ! Je suis quelqu’un de plutôt tranquille en soirée, je rigole avec quelques potes au comptoir, autour de quelques bières. La plupart du temps, ça me suffit. Il n’y a qu’après quelques tequilas, vers 3 heures du matin, que je me lance parfois dans quelques pas de danse. Mais c’est rarement très réussi !

Quel est votre plus gros défaut ?

Je dis toujours ce que je pense. C’est un défaut ou pas ?

A vous de nous dire...

Je ne sais pas trop. Parfois, il vaudrait mieux que je me taise. Mais je ne sais pas faire. Je suis assez direct dans ma manière de m’exprimer. ça peut choquer.

Livre ou jeux vidéo ?

Livre, sans hésiter.

Quel est le livre vous ayant le plus marqué ?

Il n’y en a pas un en particulier. Je lis beaucoup de trucs en rapport avec la nature, les animaux. Des bouquins un peu documentaires. J’aime bien les thrillers, aussi. En Afrique du Sud, nous avons un auteur qui retrace des affaires non élucidées, mène ses propres enquêtes et parfois, il arrive même à résoudre ces affaires. Il en fait des livres qui sont passionnants.

Quelle est votre idole ?

Mon beau-père. J’ai perdu mon père quand je n’avais qu’un an. Mon beau-père, c’est en fait mon autre père. Il s’est très bien occupé de moi, il a toujours été là pour moi. Je lui dois énormément.

Avez-vous une phobie ?

Pas grand-chose, non…

Ça nous aurait étonnés…

Les serpents, ça va. Les grosses araignées, je n’aime pas trop, mais je ne fais pas des crises non plus si je tombe nez à nez avec une. Donc non, pas vraiment de phobies…

Quel est votre plat préféré ?

Côte de bœuf au barbecue et frites. Basique mais parfait.

Pourquoi tous les deuxième ligne du monde naissent en Afrique du Sud ?

C’est vrai qu’il y a beaucoup de grands et gaillards en Afrique du Sud. Dans l’histoire, beaucoup de Hollandais ont émigré en Afrique du Sud et à 90 %, c’est une population solide et grande. Est-ce lié au système d’éducation, ou à l’alimentation ? Je ne sais pas. Pendant le premier confinement, j’étais en Afrique du Sud et nous avons organisé un anniversaire avec des amis, sur place. Ma femme me faisait remarquer : « Bernard, en France, tu es toujours le plus grand mais ici, tu as l’air normal. » J’ai regardé autour de moi. C’était assez vrai.

Cape Town ou Paris ?

Cape Town. J’aime trop le soleil. Paris est une super ville mais l’hiver ici est trop long. Moi, j’aime le soleil, la pêche, la nature, l’océan. L’extérieur, quoi ! À Paris, c’est difficile de trouver tout cela.

Quel est l’endroit sur terre où vous vous sentez le mieux ?

Tout le nord de l’Afrique du Sud. Même le Zimbabwe, le Botswana et la Namibie. C’est mon endroit préféré au monde, clairement. La nature y est fabuleuse. Quand je rentre en Afrique du Sud, je prends mon 4x4 et je fonce vers le nord. On part camper pour plusieurs jours, en pleine nature et je suis le plus heureux des hommes.

Ce sera le seul…

OK.

Quel est le fait d’actualité récent vous ayant le plus marqué ?

Quand ils ont trouvé le vaccin contre la Covid. Franchement, cette période est vraiment longue à vivre. J’étais trop content quand ils ont annoncé avoir trouvé un vaccin qui fonctionne.

Êtes-vous superstitieux ?

Oui, énormément.

Autour des matchs ?

Je joue toujours avec les mêmes crampons, toujours le même casque. Je fais chaque semaine exactement les mêmes straps, et cela tant que ça gagne. Si on gagne dix matchs de suite, je ne change rien. À la première défaite, je change tout. Comme ça, j’ai l’impression de mettre la défaite à la poubelle. Et je repars de zéro.

Ce sont des croyances ou des habitudes ?

Plutôt habitudes, je crois.

Quel est votre film culte ?

Gladiator. Braveheart, aussi. J’adore ça. Il y a un peu d’humour dans ces films mais quand même, ça cogne ! J’adore aussi tous les Marvels. Mais ma femme refuse de regarder tous ces films avec moi !

Vous souvenez-vous de votre premier flirt ?

À l’école, je changeais de copine toutes les deux semaines ! Comment voulez-vous que je m’en souvienne ?

Exceptée votre compagne, avec qui aimeriez-vous être bloqué dans un ascenseur ?

J’ai toujours bien aimé Angelina Jolie. Bon, maintenant, j’ai ma femme donc c’est fini, promis. Mais quand j’étais ado, Angelina Jolie, c’était mon petit rêve. Si l’ascenseur était tombé en panne avec elle dedans, aucun problème !

Les joueurs ne lisent-ils vraiment jamais les critiques ?

Bien sûr que c’est faux. On ne réagit pas toujours, mais on les lit. Tous.

Vous a-t-on déjà confondu avec quelqu’un ?

Oui. À l’époque, quand j’avais les cheveux plus longs, on m’a confondu avec Rémy Martin. C’était à Biarritz, pendant des vacances. Un mec m’a arrêté dans la rue : « Hé, mais vous êtes Rémy Martin ! ». « Désolé, mec, je vais te décevoir… »

Quel est votre plus grand moment de honte ?

Ce n’est pas vraiment de la honte, plutôt de l’embarras : mon premier match avec le Racing, je m’ouvre l’arcade. Hé bien, vous voyez les sprays de colle qu’on se met sur les mains pour que le ballon accroche mieux ?

Oui…

Je n’avais jamais vu ça, je croyais que c’était de la vaseline et je me suis aspergé le visage. Sans rire, je m’en suis foutu plein les yeux et le visage ! Ensuite, je ne comprenais pas pourquoi je collais de partout. Je n’arrivais même plus à ouvrir les yeux. Dans le vestiaire, tout le monde se foutait de moi, Sébastien Chabal en tête. J’avais vraiment l’air d’un con !

Si vous étiez président de la République, que changeriez-vous ?

En France ? Je changerais toute la paperasse. Le système administratif est hypercomplexe, il faut toujours plein de papiers, partout. C’est beaucoup trop et c’est surtout très polluant. Hé, les gars, ne serait-il pas temps de tout basculer sur internet, pour limiter les déchets ?

Si vous deviez participer à une émission de téléréalité, quelle serait-elle ?

Koh-Lanta. Sans hésiter. Je regarde tout le temps et j’adore. C’est une aventure qui me tenterait vraiment. Ça doit être incroyable !

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Les commentaires (1)
rugbypass Il y a 3 années Le 26/03/2021 à 08:38

Etait ce vraiment fondamental, de donner ce sous titre "débile" à l'interview?