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Mi-Lou, mi agneau

Par Romain Asselin
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    Mi-Lou, mi agneau Midi-Olympique - XAVIER LEOTY
Publié le Mis à jour
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Si les Lyonnais ont adouci la douloureuse après l’heure de jeu, le manque d’agressivité, en première période, a plombé les intentions d’avant-match. 

« On ne peut pas être des agneaux comme on l’a été sur la première mi-temps. » Sans concession, Pierre Mignoni. Un peu plus tôt dans la semaine, il avait pourtant trouvé « beaucoup de fraîcheur à l’entraînement » et loué « des séances de très bonnes qualités ». Samedi soir, le manager rhodanien n’a tout simplement pas reconnu son équipe, menée 20-6 à la pause, sur la pelouse de Deflandre : « Quand on voit notre première mi-temps insuffisante, limite catastrophique dans certains secteurs et l’attitude générale… J’en suis très déçu. Quelle est la différence entre les deux mi-temps, mis à part que La Rochelle fait un très bon match et qu’il n’y a absolument rien à dire ? L’agressivité que l’on doit mettre dans les zones de ruck. Ce qu’on a fait sur les collisions, on n’a pas le droit. Ce n’est pas nous. Pour être efficaces, il faut être plus mordants. Si tu joues La Rochelle à deux à l’heure en espérant marquant sur des pick and go… Je ne crois pas que ce soit notre point fort. »

Qui plus est face à la meilleure défense du Top 14, qui n’avait encaissé, jusqu’ici, que six essais depuis le début du championnat dans son antre de Deflandre. Certes, Lyon en a passé trois en fin de partie (63e, 70e, 77e). Mais les carottes étaient déjà archi-cuites. « La soirée dans sa globalité reste amère, grimace Dylan Cretin. On était venus avec d’autres intentions que ce score-là, bien entendu. Ce n’est pas du tout ce que l’on voulait à la fin de cette soirée. On voulait attaquer fort et on s’est fait prendre tout de suite par l’agressivité des Rochelais. Il y a des moments, on peut tout faire à l’entraînement, travailler le système, préparer le match comme on veut, s’il nous manque 5 % d’agressivité au coup d’envoi, on le paye cash face à des équipes comme ça et on l’a payé cash en première mi-temps. » Au tableau d’affichage, le Lou était pourtant dans les clous jusqu’à la 35e minute. Mieux, les occasions de prendre le score, il les a eus. Comme ces trois pénaltouches, finalement vaines, près de l’en-but maritime. Violente punition, en retour. Cinglant 26-0 encaissé.

« On se tait, on repart, et on fait »

Voilà qui freine forcément la dynamique sur laquelle surfait le Lou depuis début mars et ses trois succès de rang en championnat, dont le carton face à Toulon (54-16). « Un coup d’arrêt ? Sur la première mi-temps, oui, tranche Mignoni. On aurait pu en prendre 50 au même rythme. Heureusement, il y a la seconde. Donc coup d’arrêt, à moitié. Mais on n’a pas montré le visage de ces dernières semaines. On ne mérite pas de prendre quoi que ce soit. » Au classement, Lyon, bien que toujours virtuel qualifié pour les phases finales, fait la mauvaise opération de la journée. La sixième place ne tient qu’à un fil. Toulon compte un match en retard et voilà Castres revenu à un point, dans le rétroviseur. « Il reste cinq matchs, on a une réception importante la semaine prochaine (Clermont, N.D.L.R.) qui va nous donner le droit d’espérer encore de pouvoir se qualifier ou vraiment de se mettre en difficulté. On va s’accrocher. Il faut vraiment montrer du caractère. On l’a montré sur la deuxième mi-temps, on est capables. Donc on se tait, on repart, et on fait. » Il n’y a plus qu’à, alors, comme dirait l’autre.

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