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Bayonne au presque parfait

Par Sébastien CHABARD
  • Pour ses premiers points de la saison, Yann David s’est offert un doublé sur la pelouse des Nivernais. Photo Icon Sport
    Pour ses premiers points de la saison, Yann David s’est offert un doublé sur la pelouse des Nivernais. Photo Icon Sport
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Les Bayonnais ont effacé leur faux pas à domicile contre Grenoble en produisant leur meilleur match de la saison.

Un franc sourire se fraie enfin un chemin sur le visage d’Antoine Battut, entraîneur chargé de la touche à l’Aviron bayonnais : « Je suis très exigeant, mais il faut savoir reconnaître quand c’est bien. Ce soir, je vais savourer. L’équipe a fait un très bon match, le contenu et le résultat sont là. On est très satisfait » Pour cet « anxieux, voire très anxieux », assumé, la semaine a été à l’évidence douloureuse après la défaite à Jean-Dauger face à des Grenoblois capables du meilleur surtout loin de leurs bases. « On a fait preuve d’unité dans la difficulté », apprécie l’ancien flanker, particulièrement sensible à la copie parfaite de ses joueurs en touche contre l’un des meilleurs alignements de Pro D2 : « Je tiens à féliciter les deux lanceurs, John Ulugia et Maxime Delonca, et Denis Marchois, notre capitaine de touche. »

Le staff de l’Aviron a également neutralisé l’une des spécialités adverses, les ballons portés : « On a mis plus de volume après nos touches, plutôt que de miser sur nos ballons portés. On a bien lancé le jeu, et la défense a été au rendez-vous. » Le seul essai neversois, inscrit en début de rencontre par Joris Cazenave au sortir d’une pénaltouche, n’a pas dérouté les Bayonnais, qui ont absorbé la débauche d’énergie locale pendant la première demi-heure, effaçant promptement le 10-0 des vingt premières minutes, avant de prendre l’ascendant : « Mentalement, on a su rester dans la partie », souligne Antoine Battut.

Sur les talons des meilleurs

Aux avant-postes tout au long du match, Denis Marchois confesse que la claque grenobloise a été piquante mais salutaire : « On voit que lorsqu’on bosse, qu’on est humble et qu’on croit en nos forces, ça peut passer. On a bien douté toute la semaine, l’équipe s’est resserrée et elle s’est concentrée sur les fondamentaux. On avait peur de prendre une leçon de rugby, et au final on a réussi à les contrer derrière et à les contenir devant. »

Féroces dans les duels, farouches dans les rucks, les Basques ont asphyxié leurs adversaires et bouclé en trombe un match dont ils ont écrasé le second acte, avec un 28-0 auréolé d’un inespéré bonus offensif. Même les sorties précoces de Konstantine Mikautadze et de Gaëtan Germain ne les ont pas déstabilisés. Impeccable animateur avec Guillaume Rouet derrière un pack souverain, Thomas Dolhagaray a pris sans émoi le relais de son arrière face aux perches, avec un 6 sur 7 creusant pragmatiquement le fossé sous les pieds neversois : « On est venus à Nevers sans complexes. Il fallait se lâcher et jouer sans pression. Ce qui est bien, c’est qu’on n’a pas lâché le bonus à la fin. »

La victoire bonifiée le ramène, avec ses coéquipiers, sur les talons d’Oyonnax et de Mont-de-Marsan : « On fait une belle opération, sourit Denis Marchois. Et on a montré de belles choses. » Aboutie, la prestation en terre ligérienne peut même prétendre au titre de mètre étalon pour la suite et fin de la saison : « Si ce n’est pas un match plein, on n’en est vraiment pas loin. »

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