Top 14 - Stade français : deux cartouches pour un braquage à Pau
Menés de 22 points et en infériorité numérique, les Parisiens ont réussi un incroyable braquage en inscrivant trois essais dans le dernier quart d’heure.
Le Stade français perdait de vingt-deux points à la pause. Un écart logique au regard d’une première période insipide de la part des joueurs parisiens pourtant bien lancés dans cette rencontre après un essai de Paul Gabrillagues dès la 8e minute. Mis à part sur cette séance positive commencée sur une pénaltouche, les hommes de Laurent Sempéré avaient souffert sur la pelouse du Hameau. « C’était une première mi-temps très moyenne. Nous étions pris dans l’engagement, sur l’envie, la détermination et dans le jeu au sol. » Il était évident que rien n’allait. Le carton rouge reçu par Marcos Kremer à la 58e minute alors que le score n’avait pas bougé depuis le début du second acte devait définitivement sonner le glas des ambitions stadistes. C’était pourtant le tocsin que Joris Segonds et ses partenaires ont entendu : « Nous étions malmenés à l’extérieur et à quatorze, donc on s’est dit que si nous ne voulions pas passer pour des peintres, il fallait se réveiller. Ce carton nous a mis une alerte. Mais, ça serait bien de ne pas attendre d’avoir un carton rouge pour nous réveiller et être dans le match dès l’entame. » Les premières lignes de cet incroyable scénario commençaient à s’écrire avant l’expulsion du troisième ligne argentin selon l’entraîneur des avants du Stade français : « Avant le carton rouge, on avait déjà commencé à remettre la main sur le ballon et à avancer. Ce carton est le fait d’un contact un peu solide, mais il n’y en avait pas eu beaucoup depuis le début du match. On avait subi les impacts jusque-là. Mais là il y a eu un enchaînement de quelques plaquages, déjà avec celui de Sefanaia Naivalu sur le bord de la touche. Ce genre d’événements a fait prendre conscience à l’équipe que nous étions capables de gagner nos duels. »
Segonds, une mi-temps à 100%
Les Parisiens ont donc eu besoin de deux belles cartouches pour changer une rencontre jusque-là à sens unique. La confiance a ainsi changé de camp et l’espoir est revenu chez les joueurs de Gonzalo Quesada pendant que la peur tétanisait les Palois. « À la mi-temps, on s’est parlé comme des hommes », expliquait Joris Segonds, auteur d’un incroyable 100 % dans le second acte. « On a réussi à garder confiance, à remobiliser l’équipe, à se resserrer sur des choses qui marchent pour nous », poursuivait Laurent Sempéré. « Nous avons réussi à garder de la cohésion même si pas grand monde ne jouait à son poste en fin de match. Toutes les choses qui étaient difficiles, comme cette pénalité complètement en coin, nous paraissaient faciles en fin de match car nous y avons cru jusqu’au bout. Ainsi, à deux minutes du coup de sifflet final, alors que le ballon était encore haut dans le ciel palois, il ne faisait plus aucun doute qu’il allait retomber dans les bras de Harry Glover.
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